[Ohoho, oui oui je suis au foyer et je répond xD]

Alors que Sakura était dans ses bras, alors qu'il ne disait rien, parce qu'il n'y avait plus rien à dire dans ce genre de situation, alors que de toute façon, qu'est ce qu'il y avait de mal à ce qu'une déesse le serre dans ses bras, voilà que la jeune déesse s'écarta de lui. Bien, la séance câlin était terminé. Elle faisait à sa guise, il n'était pas du genre à retenir les gens, alors il n'allait pas la reprendre. Il remarqua qu'elle était un peu rouge. Etait-ce parce que comme lui, c'était la première fois qu'elle enlaçait quelqu'un ? - enfin, Shi ne comptait pas ses parents - ou était ce juste parce que....
On l'appelait là haut.

Oh, très bien. Si les gens de là haut, si les Dieux qui avaient juste l'air d'être des gamins abrutis et aveugles qui auraient besoin d'une bonne leçon de vie, bien que c'est eux qui l'ait crée, appelait Sakura, alors il fallait qu'elle parte. Dommage, il l'aimait bien, même si au début, Shi pensait qu'elle était juste une enième Yokai qu'il allait tuer sans remords parce qu'il ne les aimait pas. La déesse aux cheveux roses ou violet, annonça que c'était rare qu'ils l'appellent. Se demanda si elle avait fait quelque chose de grave...Hum, peut-être n'étaient-ils pas d'accord à ce que les Dieux serrent dans ses bras un simple humain mortel et faible qui tout seul n'a même pas de pouvoir à part celui de parler et de raisonner. Elle annonça qu'elle ne regrettait pas. C'était un bon point, elle partait d'un bon départ et elle changeait déjà. Elle annonça aussi que ses paroles l'ont fait beaucoup réfléchir. Touchant n'est ce pas ? Enfin, Shi n'était pas du genre à sourire de ce genre de chose. Il parlait parce qu'il avait envie de parler, qu'il savait qu'il fallait parler, et puis voilà.

-Est-ce … Qu’on peut … Devenir ami ? Est-ce que … tu voudrais être mon ami ?

Son ami.
C'était la première fois qu'on lui demandait ça.
Il n'avait jamais trop eut d'amis avant la mort de ses parents, à part les poules, les poussins, les coqs. Les clients de sa mère étaient tous des petits vieux avec leur boubouille qui a vu passer bien des choses, et Shi était quasiment le seul enfant de son village, ou plutôt, il passait toujours son temps à regarder les autres jouer ensembles, incapable d'aller leur parler, de faire comme Sakura, de leur demander à devenir leur ami. Parce qu'il était très timide, et qu'il n'osait pas.

Mais elle, elle voulait devenir son ami. Une étrange amitié entre humain et dieu. Entre créateur et création en quelques sortes, non ? La gardienne de la nature, et la réincarnation de l'antipathie même. Ah, qu'est ce que c'était amusant sur un certain point. Enfin, Shi qui avait ses propres manières de répondre, lui frotta la tête très doucement, un très faible, quasiment micro, sourire aux lèvres. Ah, dans ces moments là, le jeune blond ressemblait à une ange. Il ne lui manquait plus que les ailes.

- Bien sûr. Si tu veux.

Son antipathie n'était pas aussi antipathique que ça. Il lui arrivait d'avoir des réactions, de bouger, de parler, de...Sourire en quelque sorte. C'était juste dans les moments où il le fallait. Par exemple ce moment là. Après tout, la déesse ne le dérangeait pas, il l'aimait bien. Elle n'était pas comme les autres humains, vu qu'elle n'était même pas une humaine. Alors il ne voyait pas pour quelles raisons il refuserait d'être ami avec elle.

En fait, si Shi était antipathique, c’était bel et bien parce qu’il avait perdu tout ses sentiments le jour de la mort de ses parents. Mais en vérité, il était un être très sympathique. Les réactions en moins.
Et, malgré qu’il ne le montre pas, le blond fut très heureux de voir la jeune déesse sourire. Mais soudain, alors qu’il se contentait de contempler discrètement le sourire de Sakura, voilà qu’elle parut avoir mal à la tête, ou quelque chose qui y ressemblait. Annonçant qu’elle espérait que ce n’était pas si grave pour insister de la sorte. Cela signifiait donc que les abrutis vivant là haut devaient à nouveau continuer de l’appeler. Ah, qu’est ce qu’ils étaient stupides, ces idiots. Impatient et capricieux en plus ! Il ne pouvait pas laisser une minute de répit à la jeune fille ? Non ce n’était pas possible ? Débiles.

Enfin Sakura sembla reprendre son sourire, et Shi l’observa s’approcher de lui. Soudain, il sentit un contact froid, mais étrangement doux et agréable crée par les lèvres de la déesse, qui c’était posé sur sa joue. S’il avait eut un peu plus de réaction que ça, peut-être que le jeune garçon aurait rougit ? En tout cas, il n’en resta pourtant pas de marbre, eut à nouveau un micro sourire. C’était plutôt pas mal comme sensation, un baiser sur la joue. En tout cas, ce qu’on pouvait être sûr, c’était que pour Shi, c’était le premier bisou qu’il recevait, en oubliant bien sûr ceux de ses parents qui l’embrassaient tendrement. Et voilà que Sakura le remercie, d’être son ami, qu’elle reviendrait le voir, si ça ne l’embêtait pas.
Quand est ce qu’un ami refusait de revoir un ami ? C’était être stupide, ou être un faux ami que de ne pas vouloir revoir un ami. Alors Shi ne voyait pas en quoi cela l’embêterait. Et puis, cette déesse était différente des autres gens, parler avec elle était assez agréable. Peut-être était ce parce qu’elle n’était pas humaine ?

Il sentait qu’elle allait partir, de toute façon, c’était logique, si elle ne voulait pas encore que les dieux continuent de l’appeler sans cesse. Shi la regarda enlever un de ses bracelets, se demandant un peu pourquoi elle faisait ça. Il la laissa prendre sa main et prit le bracelet qu’elle lui donnait.
Elle lui demandait de le garder sur lui. Que ça servait comme une espèce de communicateur.
Et tout de suite après lui avoir dit « à bientôt », voilà qu’un aura de lumière l’entoura, et elle disparue.

- Au revoir, Sakura.

Peut-être l’avait-il dit trop tard, car déjà le silence était de retour, et la nuit restait toujours présente, mais il l’avait dit. Et plaçant le bracelet à son poignet, se promettant inconsciemment de le garder, dans un sourire moins petit qu’avant, il regarda le ciel.

- A bientôt.

Et il continua son chemin. Bientôt l’aube arriverait, et le bruit de la vie des gens avec.