Quand on a faim, on se déplace toujours vers un endroit où il y a de la bonne nourriture. C’est ce que Gokû faisait tout le temps. Bien sûr, comme il savait que si Sanzô le trouvait, il le frapperait avec son baffeur, il faisait toujours attention à être le plus discret possible, même s’il fallait l’avouer, la discrétion et lui, ça faisait 4.
C’est ainsi qu’il se baladait sur la pointe des pieds dans les couloirs du temple où le moine blond et dépravé résidait. Il regardait autour de lui, guettant la possible arrivée d’un moine qui tout de suite le regarderait avec mépris, parce qu’il était un enfant recueilli par Sanzô, et que comme il passait son temps à faire des bêtises, à voler la nourriture, il ne respectait pas la voie du Bouddha – dont il se contrefichait et ignorait totalement le principe -. ou bien à l'arrivée très embêtante du blond qui allait certainement le traiter puis lui demander où il allait, en lui imposant un éventuel coup de baffeur
*Pourvu que Sanzô ne passe pas par là*
Souhaita Gokû dans ses pensées, en ayant fortement envie de se protéger la tête, on ne sait jamais, un coup par derrière est si vite arrivé. Si le blond le voyait marcher en direction du pêcher sacré, il sentait que ses tympans allaient encore de voir supporter un enième « Baka saru » et sa tête allait une nouvelle fois avoir mal à cause de l’éventail du moine.
Continuant de marcher à pas lent, il parvint enfin à voir la porte qui menait à l’endroit où il y avait le fameux pêcher sacré, de il ne savait plus quelle déesse, Kézaon quelque chose du genre. Sa mémoire de poisson rouge n’arrivait jamais à retenir le nom de cette fameuse déesse que tous les moines du temple de Chôhan vénéraient sans cesse, comme tous les autres dieux dont il avait encore moins retenu le nom. Et puis, déjà, qu’est ce qui prouvait qu’ils existaient ces dieux ? Certes, Gokû connaissait qu’il y avait la trinité bouddhique, mais après ? Enfin, Gokû savait que les divinités existaient, car c’étaient eux qui l’avaient enfermés pendant 500 ans sur le mont Gogyo.
*Les pêches sont à moi !*
Pensa Gokû dans ses pensées en apercevant l’arbre dont il aimait tant manger les fruits. Il se dépêcha d’aller y grimper, tel le singe qu’il était et, entendant son ventre gargouiller pour annoncer que c’était l’heure de manger, il prit l’une des pêches pendues à l’une des branches, et commença sa dégustation favorite, en espérant le plus fort possible que Sanzô ne passe par là.
Et les minutes passèrent sans que personne ne sache que le brun était là. Il en profitait, et continuait toujours de manger des pêches, en faisant attention de choisir les bien bonnes, les biens mûres, ne craignant aucunement pas l’apparition d’un quelconque dieu ou d’une quelconque déesse, vu qu’il pensait que ceux-ci restaient tranquillement dans leur monde. Et on l’appela.
Cette voix qui venait de prononcer son prénom, faisait partie des voix qu’il reconnaitrait entre mille. Celle d’un homme aux yeux verts et aux cheveux noirs, dont le nom était…
- Hakkai !
Gokû qui avait encore une pêche déjà entamé à la main, descendit rapidement de l’arbre, et alla saluer son ami.
- Tu n’as pas croisé Sanzô en chemin j’espère ? Et euh…Qu’est ce que tu viens faire ici ?
Le singe se mit à sourire, heureux de voir autre chose qu’un moine chauve qui le regarde avec mépris, ou juste un moine blond muni d’un baffeur et d’un flingue qui risquait de le tuer s’il voyait toutes les pêches qu’il avait mangé.